La Fondation Chagnon est comme une pieuvre...

La Fondation Chagnon est comme une pieuvre...
dont les tentacules enveloppent la lutte publique contre la pauvreté.

mardi 12 mai 2009

On visait plus la publication dans un grand média... La Presse, Le Devoir... mais que voulez-vous - une chance qu'il y a l'Observatoire Chagnon!

Libre opinion – Qui décide du mieux-être des familles ?
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, Fédération québécoise des organismes communautaires Famille, Fédération des femmes du Québec, Regroupement des maisons de jeunes du Québec, Réseau québécois de l’action communautaire autonome, Regroupement des organismes communautaires Famille de Montréal, Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire de l’Outaouais, L’R des centres de femmes du Québec, Confédération des syndicats nationaux, Centrale des syndicats du Québec, Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail,
Confédération des organismes familiaux du Québec, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, Michel Parazelli-École de travail social-UQÀM.

Dans sa lettre du 22 avril adressée à Michel David, du journal le Devoir, le ministre de la Famille réagissait à son article intitulé « Charité bien ordonnée » sur la création d’un nouveau fonds, en partenariat avec la Fondation Chagnon, pour le développement des jeunes enfants en situation de pauvreté. Que le Ministre défende un partenariat par le biais duquel il dit vouloir viser le mieux-être des familles est de bonne guerre. Cependant, lorsqu’il affirme qu’un véritable débat public sur la question a déjà eu lieu et que les organismes qui ont pris part aux consultations qui se sont déroulées au début avril sur le projet de loi 7, ont unanimement exprimé leur appui à l’objectif visé par le fonds, il assimile un peu trop rapidement les faits à sa vision personnelle des choses. Si les propos de Monsieur Tomassi laissent entendre qu’à l’issue de ces consultations tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, ce n’est pas le point de vue de tous.
Il faut d’abord préciser que les consultations sur le projet de loi 7 étaient sur invitation seulement. Or, le fait de convoquer, sur une très courte période, un nombre limité d’organismes ne saurait suffire à qualifier l’exercice de véritable débat public. En effet, peu de gens dans la population en général ont eu l’occasion de se familiariser réellement avec les enjeux démocratiques concernant le recours de plus en plus répandu aux fonds publics/privés dans le domaine des politiques sociales. De plus, le Ministre semble croire que le fait d’assujettir la nouvelle société de gestion à la compétence du vérificateur général et la possible mise en place d’un comité de liaison devraient suffire à aplanir les inquiétudes soulevées quant aux enjeux démocratiques. Cependant, le recours à de telles mesures ne saurait faire l’économie d’un nécessaire débat de fond sur les modes de gouvernance qui permettent à de riches mécènes d’orienter nos politiques sociales, ni sur les fondements idéologiques des interventions proposées.
On doit également souligner que les objectifs visés par le projet de loi 7 étaient loin de faire l’unanimité chez tous les groupes ayant participé aux consultations. En effet, huit groupes ont demandé un moratoire sur le projet de loi ou même carrément son retrait, alors qu’à peine sept groupes ont appuyé le ministre. D’autres sont venus questionner les impacts sur les familles visées par ce type d’initiatives. Or, il serait essentiel de faire un examen plus attentif des fondements scientifiques et idéologiques à l’origine de ce type d’interventions et s’assurer qu’on ne fasse pas porter les poids des problèmes sur le dos des familles sans questionner les inégalités sociales et économiques qui jouent un rôle fondamental dans les possibilités de développement des enfants. L’approche positiviste, sur laquelle reposent les principaux modèles de prévention précoce au Québec, tend à évacuer trop rapidement la dimension politique des problèmes et à ignorer la multiplicité des solutions possibles. Dans ce genre d’approche, on a tendance à considérer la pauvreté comme une maladie ou une fatalité [et à exiger des personnes qu'ils modifient leurs comportements pour mieux s'adapter à leur situation de marginalisation] contre lesquelles on ne peut rien faire d’autres que de limiter les dégâts.

Quand on sait que les prestations d’aide sociale ne couvrent même pas les besoins de base les plus élémentaires, que le taux actuel du salaire minimum se situe à plusieurs milliers de dollars en deçà du seuil de pauvreté et que les pensions alimentaires pour enfants continuent d’être déduites des prestations d’aide sociale et des prêts et bourses, n’y aurait-il pas lieu de revoir les priorités gouvernementales en matière de lutte contre la pauvreté ? À ce titre, le récent Avis du Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale vaut la peine d’être mis à contribution. Cette instance, dont le mandat est de faire des recommandations au ministre responsable du prochain Plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, priorise justement l’amélioration du revenu des personnes et des familles.
Un débat de fond demeure donc nécessaire concernant le recours aux fonds publics/privés dans le domaine des politiques sociales et il déborde largement le contexte du projet de loi 7. Un véritable débat public devrait également porter sur les décisions politiques qui mènent à investir des centaines de millions de dollars dans des interventions visant à circonscrire les conséquences de la pauvreté plutôt que de s’attaquer à éliminer la pauvreté elle-même.

lundi 6 avril 2009

La Fondation Chagnon, l’État... et le décrochage scolaire – un même combat !

Très rapidement après le dépôt du rapport Ménard sur le décrochage scolaire, le gouvernement Charest a bougé. Nonobstant que des recommandations du rapport Ménard reprennent, pour l’essentielle, celles contenues dans le très publique États-généraux sur l’éducation, la vraie question est sans doute pourquoi le gouvernement du Québec a-t-il agit avec autant d’empressement.

Deux hypothèses.

Qui a mandaté le rapport Ménard ? Qui a choisi les membres du groupe de travail qui a formulé les recommandations issus des travaux Ménard ? Qui a déterminé les termes de référence du rapport ? La réponse à toutes ces questions semble être la même : L. Jacques Ménard, o.c. (organisateur communautaire ? On s’excuse de l’ironie…) . Le rapport Ménard ne répond à aucun mandat accordé par le pouvoir public; il s'est donné un mandat. Le Groupe d’action «que j’ai rassemblé» (c’est M. Ménard qui parle) est composé des «plus grands spécialistes.. les dirigeants d’organismes concernés, les gens d’affaires et les responsables administratifs du gouvernement…» Hmm. Les dirigeants, les gens d’affaires – c’est peut-être pour ça que le gouvernement écoute… (De toute évidence, il n'écoute pas des vulgaires pauvres qui chialent encore... C'est ce qu'on comprend lors qu'un député libéral, rencontré récemment, aurait dit à la délégation qui nous suivait : «Ces gens-là, ils veulent juste peinturer ton bureau…»). Donc, première hypothèse : le gouvernement bouge vite car les hommes d'affaires parlent.

Mais le gouvernement écoute particulièrement lorsque les hommes d'affaires ont une porte-feuille. Deuxième hypothèse. La Fondation Chagnon était déjà dans le coup. Car, voyez-vous, à peine une semaine après le dépôt du rapport Ménard, le Gouvernement du Québec dévoile sa Stratégie d’action jeunesse 2009-2014 et fait l’annonce qu’encore une fois le chéquier de la Fondation Chagnon est au rendez-vous : les 25 000 000$ sur 5 ans de de fonds publics annoncés le 29 mars 2009 avaient un complément qui était aussi annoncé le 29 mars: 25 000 000$ en provenance de la Fondation Chagnon .

Bien entendu, c’est de l’argent neuf et va au delà de l’argent public-privé déjà engagé au sein de Québec-Enfant, Québec en forme et Québec-Aidant naturels (qui relève de la SOJECCI II… )

Au total, depuis 2007, le Gouvernement s’est lié à la Famille Chagnon avec des ententes qui valent un total de plus d'un milliard $ :
400 millions $ - Québec Enfants
400 million $ - Québec en forme
200 millions$ - Aidant naturels
50 millions $ - décrochage scoalaire

1-2-3- Gone !

Vous le connaissez déjà peut-être, le Centre 1-2-3 Go! ? Cet organisme montréalais structure la vie de bien des familles et des jeunes enfants de la métropole. Surtout des pauvres, bien entendu, car la lutte à la pauvreté c'est l'affaire de tout le monde!

Soutenu financièrement et généreusement par Centraide Montréal depuis le début de la décennie, le Centre 1-2-3-Go! – qui soutient 6 projets dans des quartiers différents de Montréal – favorise une approche très partenariale et très peu politisée d’intervention. Pas grave, la paurvreté ce n'est pas un enjeux politique. (On s'excuse: on a du mal dormir en fin de semaine...)

Dans un communiqué émis le 4 mars 2009, trouvé par la TROVEP-Montérégie, le Centre 1-2-3- Go! (une «œuvre» de Centraide) annonce sa fusion avec Québec-Enfants (une «œuvre de la Fondation Chagnon).

Les tentacules de la Fondation, ayant déjà agrippé fermement l’État, épinglent maintenant Centraide. Qui mène la barque au juste?

mardi 17 mars 2009

La Saint-Patrick et la Fondation Chagnon

Malgré les recherches exhaustives, nous ne pouvons trouver aucun lien entre la Fête des Irlandais et la Fondation Chagnon. C'est comme si la Fondation, qui vante les «saines habitudes de vie», n'a pas encore découvert le Jameson. Un des mystères de la vie.

Bonne Saint-Patrick.

La Fondation Chagnon... en implantation

Quelques sessions de formation et on apprend des choses...

La Fondation est en implantation sur la Côte-Nord et elle cherche des partenaires.

Une anecdote qui nous a été racontée: Il y a quelques mois, on organisait un Forum social à Sept-Iles. Peu de temps avant qu'il ait lieu, et de nulle part, est venu un nouvel objectif: «les saines habitudes de vie» !

Et comme par hasard, la Fondation Chagnon a pris la parole lors de l'événement.

Des drôles de coincidences dans la vie.

Puis, à Drummondville, la Fondation commence à tatonner... tout doucement... Elle n'est pas encore là, mais on entend parler...

À suivre.

Le projet de loi 7... qui remplace le projet de loi 84... qui aboutira à la même place... soit la création d'un PPP social

Le projet de loi créant un deuxième Fonds dédié (pour financer Québec Enfants) est de retour sur le feuilleton de l'Assemblée nationale. Merci à la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille pour la nouvelle.

Ci-joint un texte en provenance de la Fédération.

PPP social : pour ou contre?
Le 11 mars 2009, le gouvernement du Québec a déposé un projet de loi instituant le fonds pour le développement des jeunes enfants, le projet de loi 7. Cela reprendra le défunt de projet de loi 84, mort au feuilleton au moment du déclenchement des élections de l’automne 2008.

La Fédération québécoise des organismes communautaires famille est très préoccupée par ce projet de loi et des conséquences de son adoption. La loi aura pour effet de constituer un fonds qui « a pour but de soutenir le développement global des enfants âgés de cinq ans et moins vivant en situation de pauvreté, afin de favoriser la réussite de leur entrée scolaire et la poursuite de leur scolarité »[1]. D’un premier coup d’œil, les intentions sont louables. Ce que le projet de loi ne dit pas mais que l’on apprend par le communiqué de presse émis par le ministre Tomassi ou en consultant le Courrier parlementaire : le gouvernement s’engage à verser 15 M$ par année et la Fondation Lucie et André Chagnon versera 25M$ par an, le tout pendant 10 ans. Dans le communiqué, on indique que « les organismes communautaires Famille, les services de garde, les écoles, les établissements du réseau de la santé et des services sociaux, les municipalités, sont invités à présenter des projets ».

Dans la même journée, la ministre Marguerite Blais a présenté un projet de loi instituant un autre fonds, le Fonds de soutien aux proches aidants des aînés. Toujours dans un horizon de 10 ans, le gouvernement mettra 150M$ (à partir de l’impôt sur le tabac) et la Fondation Chagnon 50M$.

Cependant, plusieurs questions se posent.

Il faut se rappeler que le ministre Couillard a également fait adopterer une loi où l’État unit ses argents avec la Fondation Chagnon : Les saines habitudes de vie (ici on se préoccupe des 6-12 ans). Ici encore, on parle d’un horizon de 10 ans.

Quelques questions sans réponse :

1. Le passé est-il garant de l’avenir? Plusieurs groupes communautaires, qu’ils soient dans le secteur famille ou autre, en ont déjà long à dire sur la Fondation Chagnon : non respect des structures de concertation existantes, non reconnaissance de l’expertise développée par les groupes, mépris des processus démocratiques de prises de décision dans les groupes. Certains parlent même d’appropriation abusive du matériel développé par les groupes, de dédoublement de services ou d’activités offertes à une même population. Or Québec-Enfants et Québec en forme reconnaissent qu’ils ont eu un départ difficile; ils seraient maintenant plus à l’écoute de leurs « partenaires », en meilleur équilibre avec les milieux. Force est de constater qu’au-delà du discours, maintes fois entendu, rien ne change. S’allier avec la Fondation Chagnon, n’est-ce pas une façon détournée pour le gouvernement de passer outre la politique L’action communautaire : une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec ?

2. Le Ministère de la Famille et des Aînés est déjà responsable du déploiement du magnifique réseau des services de gardes 0-5 ans. Il consacre environ 16M$ au financement des 272 organismes communautaires famille qui, depuis des années, expriment les conséquences de leur faible financement dans le soutien qu’ils apportent aux familles à toutes les étapes de leur vie. En ajoutant 15M$ pour le développement des 0-5 ans, le ministère indique-t-il que la famille n’a plus de raison d’être quand les enfants ont 6 ans et plus[2]?

3. Déjà, les organismes communautaires Famille sont sous-financés. Comment le ministère de la Famille et des Aînés assurera le rehaussement du financement à la mission des organismes dont le port d’attache est ce ministère?

4. Ce fonds pour les enfants de 0-5 ans s’ajoute aux sommes déjà consacrées par le MSSS (programme SIPPE, PSJP), le gouvernement fédéral (programme PACE/PCNP) et autres. Comment les organismes communautaires famille pourront-ils maintenir les activités qui s’adressent à toutes les familles, quel que soit leur revenu, quel que soit l’âge des enfants?

5. La loi 7 indique qu’il y aura une société de gestion du fonds. Rien n’indique la composition de cette société de gestion. Quelle sera la reddition de compte et qui sera imputable de l’argent public ainsi dépensé?

6. Quelles seront les activités, les projets et les initiatives financées? Quel sera le droit de regard du ministère sur ces activités?

7. En ouvrant la porte au financement d’activités soumises par les écoles, les établissements du réseau de la santé et des services sociaux, l’État est-il encore à se désengager dans le financement des services publics?

8. La fondation Chagnon a pour mission de réduire la pauvreté par l’éducation. Est-ce à dire que les activités financées par la société de gestion ne s’adresseront qu’aux enfants de moins 6 ans provenant de familles pauvres? Qu’en est-il des services pour les familles qui ne sont pas déclarées pauvres mais qui joignent difficilement les deux bouts et qui vivent des situations familiales préoccupantes?

9. Quels sont les effets et les limites des approches ciblées par rapport à des approches de prévention et de soutien qui s’adressent à toutes les familles?

10. Que penser d’une fondation privée qui s’érige comme porteuse des nouvelles normes sociales (que doit-on manger, quels exercices devons-nous faire, qu’est-ce que les parents ont le droit de mettre dans les boîtes à lunch de leurs enfants, etc.)?

11. Que l’on soit pour ou contre les PPP en général, le fait demeure que c’est l’État qui décide où sera construit le CHUM ou le pont. Cela ne relève pas de la décision de la partie privée du PPP. Pourquoi un PPP social n’a-t-il pas de lignes directrices plus précises de la part de l’État?

12. Le PPP – Saines habitudes de vie - existe déjà entre le Ministère de la santé et des services sociaux et Québec en forme (Fondation Chagnon). Y a-t-il une évaluation de l’expérience? Qu’en pensent les acteurs qui sont mobilisés dans les comités d’action locale[3]? Quels sont les résultats de ces initiatives? Comment les budgets ont-ils administrés? Quels sont les mécanismes de reddition de compte publique?

13. Dans 10 ans, quand la Fondation Chagnon se retirera des PPP, quelle sera la pérennité des initiatives mises en place?

14. Avec les PPP sociaux, n’assistons-nous pas à un désengagement de l’État dans le domaine social?

15. Les groupes communautaires n’ont pas le mandat ou la prétention de remplacer les services et les institutions publics. Qu’en est-il des PPP sociaux?

16. Accepter des PPP pour les enfants 0-5 ans, les enfants 6-12 ans, les aidants des aînés, n’est-ce pas ouvrir la porte à d’autres PPP, par exemple PPP des maisons d’hébergement pour femmes, PPP en logement social, PPP pour soins aux personnes handicapées, etc.?

17. La multiplication des PPP sociaux ne ramène-t-elle aux années avant la Révolution tranquille, les fondations jouant le rôle des communautés religieuses d’alors?


Pour plus de renseignements :

Marie Leahey
Directrice générale
FQOCF
450.466.2538
m.leahey@fqocf.org


[1] Extrait du projet de loi 84.
[2] Ainsi, « le Québec, un paradis pour les familles » se termine quand les enfants entrent à l’école.
[3] La Fondation Chagnon insiste lourdement sur la mobilisation des communautés, comme si les différentes tables et lieux de concertation n’existaient pas.

mercredi 17 décembre 2008

Passeportsanté.net

Encore des tentacules, toujours des tentacules.

Avez-vous entendu parler du rappel récent de pastrami de marque Old Style (dans la semaine du 12 décembre 2008) ? Si ça vous intéresse plus que la Fondation Chagnon, allez sur le site suivant pour en apprendre davantage.
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2008121468_listeriose_pastrami

Mais vous êtes ici car c’est la Fondation Chagnon qui vous intéresse. L’annonce ci-haute se trouve sur le portail Passeportsanté.net. C’est quoi le portail Passeportsanté.net ? L’information suivante est tiré directement sur leur site WEB

Portrait
PasseportSanté.net est un portail santé publié par Totalmédia inc., une filiale à 100 % de la Fondation Lucie et André Chagnon, une société philanthropique canadienne active dans le domaine de la promotion de la santé et de la prévention de la maladie. Conformément à la vocation philanthropique de sa société mère, PasseportSanté.net n'a aucun objectif lucratif ni attache commerciale. PasseportSanté.net ne diffuse aucune publicité sur son site et s’engage à une indépendance absolue en ce qui a trait à son contenu. PasseportSanté.net (antérieurement connu sous le nom de Réseau Proteus) s'est joint à la Fondation Lucie et André Chagnon en février 2001.

Si vous en connaissez davantage sur Totalmédia inc....




mercredi 10 décembre 2008

Un nouveau gisement d'emploi

Avec autant d'argent à mettre à la disposition du milieu, ça prend des gestionnaires chevronnés! Ceux et celles qui ont de l'expertise et de la compétence. Car il ne faut pas laisser la gestion de la pauvreté aux pauvres eux-mêmes! (L'éditeur de l'Observatoire s'excuse. Il vient de se battre avec 35 cm de neige et de la construction pour arriver à l'heure pour une rencontre qui n'a pas eu lieu. Il s'excuse d'avance auprès de la Fondation qui en écope...)

C'est ainsi qu'on découvre que François Grenier quitte la Direction générale du Festival de montgolfières de Gatineau pour assumer un poste au sein de Québec en forme en Outaouais. (Le Droit, mardi le 2 décembre 2008).

Pour les gens qui n'habitent pas Gatineau le Festival de montgolfières est l'équivalent gatinois du Carneval de Québec ou du Festival de Jazz de Montréal. C'est une grosse patente. Et le D-G de ce Festival, ce n'est pas n'importe qui. Faut penser que le poste est payant...

Dans le même ordre d'idée, l'École du travail social de l'UQO annonce des postes à la Fondation Chagnon auprès des étudiants/finissants en travail social. (Voir ci-joint). C'est sans doute l'avenir de cette noble profession - maintenant qu'on a fermé les CLSC et que les travailleurs sociaux (devenus organisateurs communautaires, devenus gestionnaires des ententes de service avec les entreprises communautaires...) n'ont plus d'avenir dans le secteur public ... on les forme pour le privé.

En tout cas, les salaires horaires annoncés dans ces annonces sont plus élevés, et de beaucoup, que le moyen actuel dans le communautaire que représente la TROVEPO...

Offres d'emploi
Le Comité d’action local (CAL) secteur Hull est un regroupement d’organismes partenaires (scolaire et communautaire) visant l’adoption et le maintien d’un mode de vie physiquement actif et d’une saine alimentation chez les jeunes 0 à 17 ans. Le CAL est soutenu par le projet Québec en forme.

Dans le cadre de sa programmation 2008-09, le CAL désire mettre sur pied une liste d’admissibilité pour les postes à combler suivants :

Intervenant en psychomotricité
(1 poste)
Résumé des fonctions
· Élaborer et animer des séances d’activités psychomotrices, physiques et sportives qui favorisent l’intégration et le développement global de l’enfant.
· Participer au processus d’évaluation des enfants dans le cadre du projet de recherche soutenu par Québec en Forme (QEF).
· Travailler en collaboration avec les partenaires concernés (scolaire, communautaire, familles, collègues, etc.), transmettre la philosophie de QEF et communiquer les retombées du projet au coordonnateur.
Exigences
· Diplôme d’études post-secondaires en éducation physique, kinésiologie, éducation spécialisée, psychoéducation, en loisirs ou plein air.
· Deux années d’expérience d’intervention auprès des enfants de 5 à 12 ans.
· La personne doit posséder un véhicule.
· La personne devra travailler autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
· Certificat de bonne conduite (antécédents judiciaires).
Conditions contractuelles
· 21 heures par semaine (jusqu’à 35 heures maximum).
· Rémunération de 15,50 $ à 23,00 $ de l’heure.
· Lieu de travail : Gatineau - secteur Hull.


Animateur sportif
(1 poste – Multisports / 1 poste – Cheerleading / 1 poste – Basket-ball)

Résumé des fonctions
· Élaborer et animer des séances d’activités physiques et des jeux collectifs dans un cadre sécuritaire.
· Transmettre la philosophie de Québec en forme et communiquer les retombées du projet au coordonnateur.
Exigences
· Diplôme d’études secondaires.
· Deux années d’expérience en animation auprès des enfants de 5 à 12 ans.
· La personne devra travailler autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
· Certificat de bonne conduite (antécédents judiciaires).
Conditions contractuelles
· Temps partiel.
· Rémunération entre 10,00 $ et 25,00 $ de l’heure.
· Lieu de travail : Gatineau - secteur Hull.


Veuillez envoyer votre lettre de motivation et votre curriculum vitae avant le 17 décembre 2008, 18h00, à l’attention de Michael Ouellette, coordonnateur du CAL secteur Hull, par courriel (mouellette@quebecenforme.org) ou par télécopieur (819 595-6956).

vendredi 28 novembre 2008

Hein qu’est-ce qu’il a dit là Monsieur Charest :La Fondation Chagnon et les aidants naturels??

Lors du débat des chefs du mardi le 25 novembre, vous avez peut-être entendu Monsieur Charest faire référence aux 200 000 000$ investis par le Gouvernement du Québec et la Fondation Chagnon pour aider les aidants naturels.
Plusieurs ont fait un saut – dont les responsables de cet Observatoire. De quoi s’agit-il? Alors, nous avons écrit au Premier ministre Charest pour en savoir plus et nous reproduisons ci-bas la réponse que nous venons de recevoir.

En bref, la nouvelle patente sur les aidants naturels n'implique pas la Fondation Chagnon (monsieur Charest s’est trompé). En effet, il y a une entente entre le Gouvernement du Québec et Sojecci II ltée, holding de la famille de Lucie et André Chagnon. Avec cette petite précision, l’entente entre les deux partenaires suit exactement le même modèle que Québec en forme et Québec Enfants. Un projet de loi public, qui crée un nouveau Fonds public-privé, qui amasse 200 millions $ sur une période de dix ans… pour répondre aux objectifs de la famille Chagnon ?


Voici le communiqué émis par le ministère de la Famille et des Ainées:
LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC ET LA FAMILLE CHAGNON INVESTIRONT 200 MILLIONS DE DOLLARS AFIN DE SOUTENIR LES PROCHES AIDANTS
Québec, le 17 juin 2008 – La ministre responsable des Aînés, madame Marguerite Blais, a déposé aujourd’hui le projet de loi instituant le Fonds de soutien aux personnes aidantes. Créé afin d’offrir du soutien, de l’accompagnement, du répit et de la formation aux proches aidants, ce fonds est rendu possible grâce à un partenariat d’exception entre le gouvernement du Québec et Sojecci II ltée, holding de la famille de Lucie et André Chagnon, qui y consacreront ensemble la somme de 200 millions de dollars sur une période de dix ans. La ministre s’est réjouie de cette heureuse initiative en compagnie de monsieur André Chagnon, de la Fondation André et Lucie Chagnon, de madame Lily Tremblay, du Regroupement des aidantes et aidants naturels du Québec, et de monsieur Sandro Di Cori, de la Fédération québécoise des sociétés Alzheimer, qui étaient de passage à l’Assemblée nationale pour l’occasion.
D’entrée de jeu, la ministre a expliqué que le projet de loi donne suite à un engagement pris par le gouvernement lors de la présentation du dernier budget et répond à une demande maintes fois formulée lors de la consultation publique sur les conditions de vie des aînés. « Nous sommes résolument engagés à offrir du soutien aux personnes qui prennent soin de leurs proches dans des circonstances souvent très difficiles. Nous en faisons de nouveau la preuve aujourd’hui avec le dépôt de ce projet de loi. La conclusion d’un pareil partenariat montre que nous n’hésitons pas à innover afin d’offrir des services diversifiés aux personnes aînées désireuses de demeurer le plus longtemps possible à domicile. »
Des sommes nouvelles
Le Fonds soutiendra les proches qui fournissent sans rémunération des soins et du soutien régulier à domicile à des personnes aînées ayant une incapacité importante ou persistante susceptible de compromettre leur maintien à domicile.
En outre, le Fonds permettra de financer des projets et des initiatives qui poursuivront notamment les objectifs suivants :
offrir des services de répit;
augmenter et diversifier les services de répit;
offrir des services d’accompagnement et de soutien individuel, communautaire ou social;
soutenir efficacement et de façon continue les personnes ou les communautés œuvrant auprès des proches aidants;
offrir des services de formation et d’apprentissage;
soutenir l’innovation et l’acquisition de connaissances.
Madame Blais a insisté sur le fait que le Fonds réunit des sommes nouvelles et exclut les programmes ordinaires du gouvernement. Ainsi, chaque année et sur une période de dix ans, le gouvernement y consacrera un montant de 15 millions de dollars alors que la famille Chagnon y injectera une somme de 5 millions de dollars. Afin de recevoir du financement, les projets devront proposer des actions concrètes et s’inscrire dans un plan d’action local soutenu par la communauté.
Un effort sans précédent pour seconder les gens atteints d’Alzheimer
Par la création de ce fonds, le gouvernement désire également reconnaître les défis que pose la maladie d’Alzheimer aux personnes atteintes et à leur famille. En effet, cette maladie touche de plus en plus de Québécois et de Québécoises chaque année et le gouvernement souhaite diversifier l’aide offerte aux aidants naturels œuvrant auprès d’eux. « Les récentes données montrent que les proches aidants secondant une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer le font souvent sur une période de huit à douze ans et qu’ils doivent lui offrir un soutien à tous les instants. Cette seule statistique nous motive à financer des projets leur étant plus destinés de façon plus précise », a expliqué la ministre.
Ainsi, 75 % de l’argent investi dans le Fonds de soutien aux personnes aidantes sera consacré aux proches aidants de personnes aînées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies qui y sont apparentées et 25 % ira aux proches aidants de personnes atteintes d’autres maladies.
Pour monsieur Chagnon, cet effort du gouvernement répond à un besoin criant. « En participant à la mise en place de ce fonds, notre fiducie familiale veut saluer et reconnaître le travail et le dévouement de ces aidants qui donnent sans compter. Elle veut également encourager ceux qui souhaitent contribuer au bien-être des aînés qui leur sont proches. »
La ministre a conclu en invitant les parlementaires à adopter ce projet de loi important. « La création de ce fonds est un projet porteur. J’invite mes collègues parlementaires à s’en saisir et à l’adopter afin que l’on puisse ensemble améliorer la qualité de vie de milliers de Québécois et de Québécoises. »

mercredi 12 novembre 2008

Programme Santé et Citoyenneté, Institut du nouveau monde

Le programme Santé et Citoyenneté de l'Institut du nouveau monde (INM), soutenu financièrement par la Fondation Lucie et André Chagnon, consiste à mettre en oeuvre un plan de mobilisation des citoyens à l'égard de la santé et de la prévention. Ce programme s'inspire des conclusions du Rendez-vous stratégique de l'INM sur la santé, tenu à l'hiver 2005, et rapportées dans l'ouvrage 100 idées citoyennes pour un Québec en santé. Ce programme porte à la fois sur le thème de la responsabilisation des citoyens à l'égard de leur santé et sur celui de leur participation aux enjeux qui concernent la santé et le système de soins.

Alors:
l'Institut du nouveau monde + Collectif pour un Québec sans pauvreté (Projet AVEC) = Une fondation qui se protège des critiques possibles? Une fondation prévoyante?